#1 – Qu’est-ce que le growth hacking ?
Comme ce terme anglophone l’indique, le growth hacking consiste à élaborer et déployer des techniques – appelées hacks – dans l’optique de démultiplier la croissance d’une organisation.
Bien souvent, on fera référence à des indicateurs tels que le chiffre d’affaires, les parts de marché, la marge, le nombre de clients ou le nombre de consommateurs, par exemple. En réalité, le nombre d’indicateurs est bien plus important, et le concept de growth hacking est bien plus sophistiqué.
La croissance fulgurante d’une société via le growth hacking peut par exemple provenir d’une augmentation très rapide d’adhérents ou d’abonnés, qu’il s’agira dans un premier temps de soutenir, avant de trouver dans un deuxième temps des solutions pour la monétisation. Avoir plus de followers sur les réseaux sociaux, est un principe qui s’avère indispensable dans le marketing d’influence et certains usent du growth hacking pour parvenir à gonfler leur communauté.
Ainsi dans le cadre de la croissance et de la communication d’une start-up, il peut s’inscrire facilement comme un axe privilégié. Ce qui se traduira par exemple via des abonnements premium offrant des services et fonctionnalités supplémentaires, des solutions de native advertising, la commercialisation d’espaces publicitaires, etc.
Le Growth Hacking, en tant que concept, est né au début des années 2010 aux Etats-Unis. Plus précisément : dans la Silicon Valley. L’inventeur du terme « Growth Hacking » est Sean Ellis. A l’époque, Sean Ellis travaillait chez Dropbox, mais avait déjà derrière la tête d’autres projets professionnels. Son boulot consistait à développer la base utilisateurs de Dropbox. Le terme de « marketing » ne convenait pas, car il était complètement insuffisant pour décrire ce qu’il faisait. Finalement, il opta pour « Growth Hacker ».
Exemple :
vous êtes une start-up qui propose une solution de messagerie électronique tout à fait innovante. Vous êtes sûr que les gens vont adorer, mais se pose la fameuse question : comment faire connaître le service ? Le Growth Hacker, c’est la personne qui va chercher (par quels moyens ? nous ne le savons toujours pas) à faire connaître votre service. Soit, concrètement : à augmenter le nombre d’utilisateurs de manière significative.
Pourquoi les start-ups technologiques ? Premièrement, les start-ups n’ont souvent pas beaucoup de ressources au tout début de leur activité. Elles ont donc rarement les moyens de s’offrir des campagnes publicitaires et marketing classiques. Le Growth Hacker doit être rémunéré, bien sûr, mais les actions qu’il réalise ont généralement un coût tout à fait gérable. Un Growth Hacker permet à une start-up de grandir sans grossir, en quelque sorte. Deuxièmement, le fonctionnement d’une start-up est, comme on le verra quand on parlera de la matrice AARRR, presque toujours basé sur le modèle acquisition; monétisation. On ne monétise pas avant d’avoir fait un gros travail d’acquisition. Ce n’est pas toujours vrai, bien entendu, mais globalement c’est comme ça que ça fonctionne. L’objectif d’une start-up est tout d’abord de construire une base d’utilisateurs fidèles suffisamment importante pour, par après, commencer à monétiser. Les entreprises classiques, au contraire, peuvent très bien « marcher » sans avoir une énorme base d’utilisateurs.
#2 – Quel est le secret du growth hacking ?
Le succès du growth hacking paraît simple. Les nombreux exemples souvent cités dans la presse pourraient d’ailleurs laisser penser qu’il suffit de trouver le fameux hack; qui va permettre à une marque d’assurer une croissance exceptionnelle de ses ventes.
La réalité est bien évidemment tout autre ; il y aura bien peu de réussites fulgurantes pour des millions de sociétés nouvellement créées.
Le secret de la réussite d’une stratégie de growth hacking, c’est de parvenir à découvrir le fameux hack que personne ne connaît encore et qui va permettre aux gérants d’une société d’accroître drastiquement ses résultats. On l’aura compris, la spécificité d’un hack révolutionnaire, c’est d’être inconnu, inexploité.
Une toute nouvelle technique de growth hacking qui marche à merveille, c’est donc une technique marketing qui devient très rapidement périssable. Il s’agit de concevoir et utiliser une tendance bien avant tout le monde.
Pendant ce laps de temps finalement relativement court, où vous serez en avance sur vos concurrents; il faudra forger un avantage compétitif indestructible, notamment grâce à des atouts tels que l’ancienneté, le savoir faire, la valeur ajoutée, la notoriété et l’image de marque.
Votre succès en tant que growth hacker causera de nombreuses convoitises. Et nombreux sont ceux qui voudront prendre votre place.
Conclusion
La caractéristique des techniques de growth hacking est de tendre vers l’infini. Entre méthodes classiques bien connues et techniques révolutionnaires encore inconnues, le champ d’intervention d’un growth hacker est gigantesque.
C’est d’ailleurs davantage le dilemme de la sélection qui posera problème : le temps de tout un chacun étant limité; le growth hacker se posera infiniment la question de savoir comment exploiter au mieux une liste de hacks illimités en nombre.